Schirmeck
TempleERP de catégorie 5 - type W
E3-C2
MPGP
TEMPLE
Weber & Keiling architectes
CKD-EG (ets. mandataire)
Mathis (ets. structure bois)
Egis (bet. tce )
Tristan Bazot
Jean-François Thierry
Thomas Weber
Elisa Galigny de Bonneval
Théo Lecine
Gaëlle Pfaff
Alexis Moreau
Paris Picture Club, TEMPLE
Revaloriser la périphérie et l’entrée d’une ville implique la conception d’un équipement technique situé et caractérisé.
Organisé par la Communauté européenne d’Alsace (née de l’union des départements du Bas et Haut-Rhin), ce marché public global de performance vise à la reconstruction du Centre d’Entretien et d’Intervention situé à Schirmeck. Cet équipement est destiné à la gestion, la sécurisation et l’entretien des routes d’un secteur d’environ 50km de rayon.
En creux de la vallée vosgienne, il s’agit de disposer un grand équipement administratif et technique sur une parcelle filiforme et contrainte.
Entre un tissu de maison individuelle et un terrain à pente abrupte, le projet est implanté côté sud à alignement de la voie pour cadrer et participer à la multiplicité des maisons, et côté nord plus librement pour accompagner le dessin des courbes de niveau. Trois parties sont distinguées et entament un dialogue avec leur environnement immédiat.
Situé le plus à l’est de la parcelle, le « bâtiment passif » s’oriente vers le centre-bourg. Il rassemble les fonctions administratives et sociales. Ce bâtiment compact est doté d’un plan centré autour d’un noyau d’équipements techniques et d’une couronne distribuant les espaces principaux de bureaux et salle de réunion. Afin d’assurer son efficacité énergique, il est isolé par l’extérieur et seul un décalage du nu des façades entre les niveaux affirme les strates constructives du bâtiment.
Le « bâtiment central » abrite les ateliers, garages, magasins, stock de matériaux et stations-service. Rectiligne côté route, son épaisseur côté cour s’adapte au tracé du talus pour libérer les espaces de manœuvre nécessaires aux opérations du site. Ses façades laissent apparaître les poteaux en béton de sa structure pour séquencer de manière cinétique la perception de ce long bâtiment. Entre les poteaux, des plaques de polycarbonate inclinées introduisent un jeu d’ombres spécifique, et reflètent le ciel et les montagnes voisines.
À l’extrémité ouest, en direction du col, le « silo à sel » conclut la composition en s’adressant par son élancement aux sommets vosgien.
Partant du constat que les équipements techniques et administratifs nécessitent une architecture expressive et une intégration urbaine soignée, nous interrogeons leur lien spécifique avec la ville. À Schirmeck notre réponse passe par l’expression contemporaine du bâtiment qui représente l’organisation, et par le partage d’un matériau, l’enduit, par les bâtiments inscrits sur la parcelle et ceux du quartier.